Là-haut sur la colline

Depuis que son père est décédé, quatre ans plus tôt, Michel habite seul avec sa mère, qui a décidé de quitter leur paisible village de Charlevoix pour s’installer en ville. Si l’adolescent anticipe ce déménagement, il est tout à fait rassuré lorsqu’il constate qu’il n’a qu’à enfourcher son vélo pour retrouver, à quelques kilomètres à peine de leur nouvelle résidence, une colline boisée où il peut oublier, l’espace de quelques instants, l’agitation et la violence de la ville pour retrouver la sérénité de son coin de pays natal. Dans le cadre de l’une de ses escapades, il découvre un sentier menant à une demeure en ruines. Son regard est attiré par la fenêtre du pignon, dans laquelle se découpe la silhouette d’une jolie et jeune brunette qui l’invite à le rejoindre. Intrigué, Michel monte à l’étage, où l’attend une dénommée Étiennette, dont il peine à interpréter le sourire à la fois doucereux et carnassier. Son inquiétude cède bientôt la place à la frayeur, alors qu’il constate que le corps de son hôte est transparent et qu’elle est fascinée par le sang et les cadavres d’animaux qui jonchent la pièce où elle trône! Michel tente de fuir, mais Étiennette réussit inexplicablement à l’enjôler et ne le laisse partir que contre sa promesse de revenir la visiter. Prenant conscience que la vie ne tient finalement qu’à bien peu de choses, l’adolescent laisse la déprime l’envahir et abandonne ses passions, ne vivant plus que pour les visites à sa mystérieuse belle, qui le laissent chaque fois un peu plus affaibli. Seules la violence et la colère qui l’envahissent peu à peu lui donnent l’impression de revivre. Mais de quel mal mystérieux est-il atteint, lui qui était autrefois si pacifique? Et que lui veut la mystérieuse Sophie Monette, cette blonde extravagante qui affirme qu’Étiennette est la cause de son mal-être? [SDM]