Ma prison de chair : roman

Suite à un accident, Caroline, la confidente officielle du faubourg, est dans le coma. Elle ne perd rien de son titre puisque, à tour de rôle, chacun va la voir à l’hôpital pour lui ouvrir son coeur. Elle les entend, mais elle ne les voit pas, prisonnière de son corps. Sa soeur Sonia la prie de revenir; ses parents se culpabilisent, se chicanent; son copain J. C. lui révèle ses secrets les plus intimes; son ami Maxime la remercie d’un conseil, etc. Puis une douleur, un déchirement! Caro quitte son corps auquel elle reste attaché par le cordon ombilical. La voilà capable de faire des voyages astraux. Elle profite de ce nouveau don pour venir en aide à Maxime qui est à la recherche de sa mère naturelle. Celle-ci, par le plus grand des hasards, n’est autre que madame Visvikis, la directrice adjointe de la poly. Tous deux se retrouvent enfin, un peu grâce à elle. Après cette bonne action, elle regagne son corps et décide de se sortir elle-même de son problème. Elle se concentre et émerge finalement du coma. Sitôt elle téléphone à J. C. qui court l’embrasser. — Une trame à plusieurs volets. L’auteure bifurque de son sujet principal qui est, de prime abord, l’état comateux, l’impuissance, le combat pour la vie. Elle fait intervenir des faits secondaires: les conflits familiaux, le petit copain athée victime de son éducation religieuse, la fortune mal acquise de madame Visvikis, les voyages astraux, etc. La deuxième partie du livre est consacrée, presque exclusivement, à la directrice adjointe et à Maxime. Le drame de Caro s’efface devant ceux des autres et se règle dans une conclusion rapide. Un roman accrochant à cause des thèmes et de lecture facile à cause du style alerte. [SDM]